mardi 19 décembre 2017

Fonder une famille - Part 4

Il y a quelques mois maintenant mon mari et moi avons eu quelques petites remarques plus ou moins discrètes sur le fait de ne pas avoir d'enfant de la part de nos collègues. La première venait d'une femme qui s'étonnait "cela fait 7ans et demi que vous êtes ensemble, presque 4 ans de mariage", rien de plus mais on entendait que sur le bout de ses lèvres (elle n'a pas pu continuer en fait, elle allait dire autre chose) qu'elle se demandait "et pas de bébé en route ?". Puis à la fin du repas, cette fois un maintenant ancien collègue, "on se reverra, j'espère que tout ira bien pour vous pour la suite, peut-être que E. tu seras papa", à quoi il eut droit à la réaction négative de monsieur "je n'espère pas."

Malgré ces petits instants, on ne parle pas tant que cela de bébé au travail, j'avoue avoir annoncé mon projet bébé à la seule collègue importante de mon boulot, mais en dehors de cela j'évite parce que je sais que monsieur n'apprécie pas spécialement qu'on en parle. Même ensemble ca dépend toujours de son humeur, parfois c'est oui parfois c'est non. Mais d'un côté comme monsieur est du genre à ne pas se décider, je sais que sur beaucoup de points je ne dois pas attendre qu'il bouge lui-même. Pour plein de choses en fait: décider de prendre un téléphone en Suède (il a fallu deux ans pour lui et parce que j'en ai eu marre qu'il utilise le mien), racheter un vélo, partir en vacances... Et au final quand je fais les choses pour lui il est content après, alors j'espère que ce sera le cas aussi pour un enfant (c'est un peu risqué mais bon).

Quoi qu'il en soit je me suis fait retirer mon implant au mois d'octobre et l'on peut donc considérer que le projet est lancé. J'avais espéré naïvement que je pourrais tomber enceinte dès le premier mois mais évidemment cela ne s'est pas fait. Et évidemment aussi il y a d'autres projets qui se mettent un peu en chemin. Le fameux ISBRA 2018, à savoir une conférence à Kyoto en septembre 2018 où mon mari rêve d'aller. Personnellement j'essaie de ne pas y penser, je ne suis que technicienne, on a plein d'animaux, il y aura forcément du boulot au labo et personne pour me remplacer. Du coup même si aller au Japon est mon rêve, que je comprends un peu la langue (mieux que mon mari, et de loin mieux que de ne rien comprendre) ca pourrait être bien que j'y aille, mais... je n'y crois pas. Le rapport avec avoir un bébé vous allez me demander, et bien c'est simple. Septembre 2018 ca veut dire que je ne peux pas vraiment me permettre d'être à 8mois de grossesse ou de venir tout juste d'accoucher à cette date. Du coup techniquement ca signifie pause du projet pendant 2-3mois. Mais honnêtement même en sachant ca je ne peux pas vraiment faire de pauses. J'y pensais mais... 1ère chose il y a quand même peu de chance que je tombe enceinte dans ces périodes là. Enfin ce sera super si 2-3 mois après le début des essais je tombais enceinte. Mais j'ai 30ans, je me fais vieille, la vie n'est pas si simple. Et puis bon, faire une pause au cas où, risquer de perdre 2mois, pour un voyage hypothétique qui a aussi peu de chance de voir le jour qu'un bébé en 2018, ben ca fait chier. Alors fuck, pas de pauses.

Bref, je continue d'essayer de mettre tout au clair pour pouvoir gérer l'éventuel arrivée d'un bébé, que ce soit dans les 9mois prochains ou dans 20 mois. Je continue à me poser des questions, à chercher des informations partout.

- Pendant la grossesse, en dehors du boulot

Il y a plein de points dans cette section auxquels je pense en me disant "je suis sûre que beaucoup de femmes n'ont pas eu trop de problèmes avec ca, elles ont juste parlé à leur mère, soeur, amies" dans mon cas, je l'ai déjà dit mais je n'ai pas vraiment d'amies et ma mère ne m'a jamais été d'un grand secours. Des années auparavant elle disait déjà "je ne me souviens plus de mes grossesses, et accouchements", maintenant je ne lui parle pas et je ne pense pas lui annoncer si je tombais enceinte.
Comme je l'ai dit j'habitude en Suède du coup je n'ai pas la situation habituelle. J'ai souvent lu des articles disant "parlais à votre gynéco de votre projet bébé, il fera des tests pour s'assurer que tout va bien etc..." Dans mon cas, en Suède, pour la contraception on ne rencontre pas de gynécologue mais des sages femmes, en fait je me demande s'il y a des médecins ici... Bref, quand je suis allée me faire retirer mon implant et que j'ai indiqué mon désir de grossesse on m'a juste conseillée de prendre des vitamines. Enfin on m'a oralement indiqué ce que je devrais prendre avant et pendant les 3 premiers mois de grossesse, mais juste oralement. Du coup j'ai du chercher par moi-même. Et ca s'est arrêté là. Du coup je ne sais pas si c'est juste pour moi, ou si en fait même en France les médecins n'en font pas plus. Vu que je n'ai pas de point de comparaison je ne peux pas savoir et je ne saurais jamais.

Dans les évènements relatifs à pendant la grossesse, en dehors du boulot voilà un peu les points dont je voulais parler:
* Les nausées, je ne sais pas si c'est vraiment le cas de tout le monde. Certaines personnes disent qu'elles en ont eu, d'autres non, que c'est qu'au début etc... J'espère pour ma part que ca n'arrivera évidemment pas mais étant donné que j'ai souvent des soucis, je pense que ca me tombera dessus.

* Emotivité, ca c'est un peu le truc qui me fait rire. "Quand on est enceinte on est plus sensible, on pleure pour un rien". Ma "meilleure amie" avait annoncé sa grossesse sur facebook en sous entendu avec un post disant qu'elle pleurait devant un dessin animé avec sa filleul (cétait vraiment mode je l'annonce en exclu mais sans le dire, le lendemain elle a posté qu'elle était enceinte clairement). Pour ca d'une part je me demande si ce n'est pas une légende urbaine et d'autres parts... j'ai déjà naturellement des émotions en montagne russe alors je ne suis même pas sûre de voir la différence. C'est d'ailleurs très étrange depuis plusieurs mois (et non sans être enceinte, j'ai fait des tests) je me sens l'envie de pleurer en regardant des animes ou même juste en discutant avec des gens, c'est particulièrement désagréable soit dit en passant.

* Connaître le sexe de l'enfant. J'ai du faire pas mal de recherche pour savoir si les Suèdois faisaient au moins des échographies, vu qu'ils parlent tout le temps d'une grossesse naturelle, de voir seulement des sages femmes etc... Mais oui ils le font. Sur ce point ca peut paraître étrange mais... je n'ai pas envie de savoir. Mon mari n'est pas de mon avis, en fait il ne comprend pas. Je lui ai dit pourtant "je ne veux pas savoir le sexe de l'enfant avant l'accouchement, mais si tu veux le savoir tu pourras le demander en secret au gynéco" et lui "pour que je te le dise après ?" "NON, je veux juste pas le savoir avant sa naissance ?!" Comment dire... je veux juste avoir la surprise, ne pas me dire "chouette c'est un garcon, c'est bien ce que j'espérais" tout le long de la grossesse ou "mince c'est une fille il faut que je revois mes plans". 

Bon techniquement quelque soit son sexe ce ne serait pas un souci, hein, mais je préfèrerais juste un garcon. Et comme j'ai tendance à me dire que je n'ai jamais de chance, si j'ai un enfant je sens que ce sera une fille.... Mais je veux un garcon, plus parce que :
- une fille c'est plus de souci, j'ai peur qu'elle devienne une garce
- je ne veux pas devoir gérer une fille ado, je prèfèrerais un garcon pour lui enseigner à être une gentleman
- j'ai peur... qu'elle soit moche. Désolée, être une fille moche c'est pas cool. Un garcon a moins de chance je pense avec le mix de nos gènes d'être laid, une fille c'est moins sûr.

* Je pense que c'est un point que probablement beaucoup de femmes qui désirent être enceinte veulent vivre : sentir le bébé bouger. C'est forcément une sensation indescriptible. Et c'est encore plus mystérieux quand on n'a jamais été en contact avec une femme enceinte et donc jamais mis la main sur son ventre. Du coup j'ai hâte que cela arrive et je me demande comment monsieur réagira. Le connaissant j'ai le sentiment qu'il ne voudra absolument pas mettre sa main et vouloir sentir. Il est très probable qu'il trouve ca dégueulasse, qu'il ne veuille pas en entendre parler et surtout pas voir de mouvement. Mais je peux me tromper.



- Pendant la grossesse, au boulot

Dans mes petites inquiétudes par rapport à la grossesse j'ai toujours peur que cela puisse mal se passer, que je sois obligée de rester allitée, ce serait vraiment le pire des scénarios. Je ne pense pas pouvoir arrêter de travailler avant 8 mois de grossesse. Là où je travaille je fais beaucoup de corvées physiques et je travaille surtout pour mon mari, qui se plaint déjà assez que je n'en fais pas assez pour lui. Alors imaginez que je doive arrêter de travailler tôt... j'ai le sentiment que si cela arrivait je devrais faire une croix sur le bébé.

Parce que je fais beaucoup de travail physique j'ai aussi peur de ne plus pouvoir travailler autant au fur et à mesure des mois: C'est sûrement une évidence que je serais plus fatiguée, que je ne pourrais pas porter autant de choses qu'avant. J'ai juste un peu peur qu'on rajoute à cela des règles de sécurité genre "tu ne peux plus travailler avec les rats" ou "tu ne dois pas travailler avec ces substances".


Voilà un peu les choses qui me stressent un peu et pour lesquelles je ne peux pas vraiment faire quoi que ce soit tant que la situation n'arrive pas...

Sur ce, la suite une prochaine fois...



mardi 10 octobre 2017

Fonder une famille - part 3


J'imagine que pour toutes femmes qui espèrent tomber enceinte, comme moi, chaque mois c'est le stress et surtout le désespoir à l'arrivée des règles. Dans mon cas je me voile toujours la face avant que ce soit évident qu'elles sont arrivées "nan mais j'ai pas eu vraiment de mal de ventre pendant la semaine avant donc ca doit pas être ca", "oui mais c'est super léger, et à peine rouge, ca ne compte pas..." D'ailleurs par rapport à ces incommodités féminines il y a une chose qui me stresse et me fait douter de ma capacité à tomber enceinte: c'est leur évolution qui est peut-être naturelle ou lié à mon implant expiré toujours pas retiré.

Avant de prendre la pilule j'avais des règles tous les 28-32jours, c'était chiant parce que ca durait 1semaine (du genre flux moyen sur deux jours, un peu moins sur 3 jours et très faible mais toujours là sur les 2 derniers jours). Puis j'ai pris la pilule, règles artificielles tous les 28jours pendant 5jours. Je suis passée à l'implant parce que j'allais partir aux Etats-Unis et que je ne voulais pas aller chez un gynéco là-bas (*). Pendant la première année plus du tout de règle, le rêve de toute femme. Puis la seconde année c'est passé à quelques jours de règles une fois tous les 2 mois, suivis d'une semaine sans et re-règle quelques jours. Flux moyen. Quand j'ai atteint la date de péremption, à savoir 3ans, au mois près, je suis repartie sur un cycle de 28jours. Ca a commencé à me stresser. Je venais de déménager pour partir en Suède, mon implant avait expiré et mes règles étaient revenues à leur cycle naturel. J'ai cru que l'implant était bel et bien mort et que je pourrais tomber enceinte à n'importe quel instant (ce qui pendant cette année n'était pas au goût du jour).

Ca n'est pas arrivé, la deuxième année après expiration est arrivée avec l'application clue installée sur mon téléphone pour avoir un suivi de mon cycle. Et là ca a commencé à partir un peu en vrille. Cycle irrégulier : 35 jours - 33 jours. De quoi stresser et croire que l'on est enceinte quand on a presque une semaine de retard à chaque fois. Puis 25-26-27 jours et surtout depuis 5-6 mois cycle de 3 jours avec pratiquement plus de sang. D'où mon inquiétude, est-ce que le fait de ne presque pas avoir de règle est un signe d'infertilité ? Je n'ai jamais eu de flux abondant mais là c'est minime, certains cycles je n'ai besoin que d'un protège slip et je le change uniquement pour la fraicheur (il n'y a pratiquement rien dessus de la journée). Donc c'est stressant.

C'est peut-être juste dû au fait que l'implant est toujours là et envoie peut être encore quelques hormones. Ou bien ca ne veut rien dire du tout. Je sais bien que tant que je n'ai pas fait enlever mon implant je ne devrais pas conclure que je ne peux pas avoir d'enfant. Mais encore une fois le fait d'avoir lu un message sur un forum qui m'a dit "si après 2 ans d'expiration d'implant tu n'es pas enceinte c'est qu'il y a infertilité dans ton couple" j'ai du mal à sortir ce malaise de ma tête.

C'est absurde encore une fois car j'ai fait des tas de recherches pour trouver des témoignages. Côté Francais je n'ai jamais rien trouvé. Je pense que le fait que l'on ait un bon système médical (malgré ce que certains cons prétendent) fait que ca ne viendrait pas à beaucoup de personnes de garder un implant plus de 3ans. C'est remboursé, c'est pas si dur de trouver un gynéco donc pas de raison de le laisser en place. Du coup les seules personnes sur lesquelles je suis tombée m'ont fait stresser "non plein de femmes tombent enceintes sous implant expiré même s'il n'y a pas de témoignages. Celles qui arrivent qu'une fois l'implant retiré après 2ans d'expiration n'ont rien à voir avec l'expiration mais parce que ca fait 2ans qu'elles essaient et qu'elles avaient probablement des problèmes autres..." (oui oui on m'a bien sorti tout ca..)
Alors que lorsque j'ai regardé en anglais il y avait plein de messages d'Américaines qui stressaient "ca fait 2ans/5ans/7ans que mon implant a expiré, je n'ai pas les moyens de le faire enlever, et je ne suis jamais tombée enceinte depuis, est-ce à cause de l'implant ?" PLein de femmes et pas de message leur disant qu'elles et leur conjoint sont infertiles.
Peut-être que je me raccroche à ce que je peux, mais d'un côté je me dis "peut-être que..." Sans compter que je n'ai pas trouvé d'étude indiquant que l'implant durait bel et bien 3ans pas une année de plus.

Je suis obligée de faire des recherches, je ne peux demander à personne de mon entourage ce qu'il en pense. Mon mari me dit "j'espère que je suis stérile", ma mère ignore à chaque fois les messages de stress que je peux laisser... et je ne peux pas parler de ca à mes collègues.

Je stresse donc beaucoup par rapport au fait de pouvoir ou non tomber enceinte.
Sans compter que de toutes les femmes que je connais qui ont eu des enfants:
- ma mère a eu des complications,
- une de mes amies a fait une fausse couche à 5 semaines puis a eu son bébé 1 mois en avance
- une autre amie a fait aussi une fausse couche et a dû rester allitée un mois pour son bébé
- une collègue a eu des soucis et a vite dû rester allitée tout le long de sa grossesse
- une collègue a accouché très prématurément et a eu son bébé en couveuse
Et deux collègues n'ont pas eu de soucis. Donc la majorité a eu des soucis. De quoi bien stresser....


Je sais bien que je ne devrais pas me prendre la tête avant d'avoir fait retirer mon implant.

Et a ce propos.. ca y est j'ai une date : le 24 octobre à... 7h30. Urk D'un côté je suis soulagée de pas avoir à attendre 2 mois ou plus pour un rendez-vous même si ca va bien piquer de devoir y aller aussi tôt en sachant que mes journées de travail se terminent à au moins 18-18h30 et que c'est relativement physique. Mais bon, je pense que je pourrais dire à partir de ce jour-là : c'est le début des essais. Je ne devrais pas me prendre la tête avec des histoires d'infertilité avant ... octobre 2018 j'imagine(¤)

Je pourrais poser des questions au médecin sauf que... j'habite en Suède donc ce ne sera pas possible. Je sais que je ne verrais qu'une sage-femme et pour avoir déjà été une fois là-bas pour des analyses (#) je sais que dans le milieu médical en Suède et dans cet établissement en particuliers les gens sont complètement à l'ouest en anglais donc ce n'est pas la peine d'y penser.

Bref, je posterais sûrement une fois que ce sera fait, et je croiserais les doigts après.

A la prochaine fois...



(*) Les médecins sont très, très, très cher là bas et mon mari n'a jamais montré de papiers indiquant que j'avais une assurance, je ne suis donc jamais allé chez aucun docteur pendant ces 2 ans là-bas. 
(¤) Pitié faites quand même que ca marche bien avant.....
(#) Notons que la Suède est un pays très lent... j'ai fait des analyses gratuites, un frottis en l'occurence, et l'on m'a annoncé que j'aurais les résultats sous.... 2 à 6 semaines, plus probablement 6 que 2. 6 semaines ?! En France c'est 7 à 10 jours....

samedi 23 septembre 2017

Fonder une famille - part 2

Il y a quelques jours je me suis sentie quelques peu anéantie. Comme si mon mari m'avait d'un coup fait réaliser que pour lui c'était hors de question d'avoir un enfant (je me suis sûrement emportée vu que je ne me souviens plus de ce qui a déclenché ce sentiment) et je m'étais soudain dit "mais pourquoi est-ce que je me prends autant la tête, pourquoi est-ce que j'ai perdu tant de temps à me poser toutes ces questions alors que ca ne servait à rien". Je lui ai dit que je ne lui en parlerais plus, que j'allais abandonner cette idée, mais à part me répondre que j'étais chiante à réagir négativement pour tout il n'a pas voulu en parler, que ce soit pour dire "en effet oublie, on aura pas d'enfant" ou "ne prend pas cette décision, on verra".

C'est difficile d'avoir des projets avec quelqu'un qui a décidé de ne plus prendre le temps de discuter parce qu'il veut à tout prix éviter : de se prendre la tête, d'avoir à faire face à un conflit, ou d'avoir une quelconque responsabilité.

S'il ne veut plus tellement me parler c'est de ma faute, parce qu'avant de le rejoindre aux Etats Unis j'ai fait des crises, j'étais dépressive, je voulais me suicider. C'était difficile. Je vivais seule dans un 25m^2 avec mes animaux. Je bossais en temps partiel au Mc Do avec des boss cons, des clients désagréables et pour un salaire de misère qui ne me permettait ni de me faire plaisir ni de manger correctement. Mes parents m'envoyaient une lettre une fois tous les 6 mois. Il y avait 6h de décalage entre la France et DC, donc beaucoup de mal à communiquer avec mon chéri. Bref ca l'a beaucoup soulé et ca doit expliquer pourquoi il ne veut plus parler avec moi. Je me retrouve maintenant à n'avoir plus personne à qui parler de ce que je ressens.

Ajouter à cela le fait qu'il ne veut être responsable de rien, il décharge beaucoup de choses sur moi. Rien que les vacances, c'est moi qui doit tout préparer, gérer tout ce que l'on fera, et il ne regarde jamais rien (pas les billets d'avion/train, ni l'hôtel, ni la carte). Comme ca c'est plus simple pour lui, si l'hôtel n'est pas bon il peut me le reprocher, si l'on est perdu, c'est de ma faute. Les vacances passaient il y a un an m'ont appris que je devais tout gérer à 200% si je ne voulais pas recevoir des critiques. Je pense donc que c'est aussi pour cette raison qu'il ne veut pas donner d'avis strict sur un enfant oui ou non. Parce que s'il est clair là dessus :
* il dit non clairement, je lui en voudrais mais je ferais avec,
* il dit oui clairement et alors il sera aussi responsable que moi du bébé.
Aucune situation ne lui convient alors il ne dit rien.

Finalement comme monsieur a décidé de ne pas donner de vrai avis, je me suis dit que je ne devrais pas tout arrêter sous un coup de tête. En un sens je ne peux pas, avoir envie d'un bébé c'est compliqué. Je pense que je l'avais déjà dit dans mon précédent poste mais quoi que je pense, ca revient toujours, je ne peux juste pas ne plus y penser et passer à autre chose. C'est dans les tripes, je veux un enfant.

Je vais reprendre donc mes réflexions, en ayant pour but de résoudre le plus de "problèmes" pour être capable d'assumer même seule l'arrivée éventuel d'un bébé. Si je me retrouve capable de résoudre moi-même les problèmes (&), il devrait pouvoir accepter la situation, c'est ce que j'espère en tout cas.


Donc reprenons la liste de mes interrogations.

- Avoir des problèmes pendant la grossesse

En admettant donc que j'ai passé le premier point, et que je tombe enceinte, rien ne dit que tout se passera au mieux. Je fais partie peut-être des rares personnes qui..aiment leur boulot et ne veulent pas faire des pauses de x mois pour congé maternité/maladie et autres (je viens travailler même si je suis malade). Du coup j'ai peur, parce que ma mère a eu quelques complications pendant ses grossesses : mon frère est né prématuré à 7mois, j'ai failli partir au bout de 5 mois et ma mère a donc failli se retrouver avec un cerclage pour éviter que je ne vienne jamais au monde (#), après quoi son gynéco lui a annoncé qu'il était préférable de ne pas vouloir un autre enfant sinon ce serait pire (bon point, ma mère ne souhaitait avoir qu'un garcon et une fille). Après quelques recherches sur internet j'ai pu lire que les causes de ce genre de problèmes étaient souvent congénitales, donc que je pouvais (malgré le fait que ma mère l'ait nié) avoir aussi ce genre de problème.

Donc encore une fois la panique du genre "mon dieu, si j'arrive à tomber enceinte mais que je le perds, ou que je risque de le perdre si je ne reste pas bloquée au lit pendant des mois, qu'est-ce que je vais faire ?" parce que ce n'est pas possible. Pour ma conscience professionnelle je me sentirais vraiment mal de ne pas pouvoir travailler. Et par rapport à mon mari qui travaille avec moi et bien cela donnerait encore plus de poids à ce qu'il m'avait dit "si tu tombes enceinte ce serait vraiment un sale coup à faire à notre boss, une très mauvaise facon de le remercier pour t'avoir engagée" (¤). Du coup ce serait l'horreur si je devais rester à la maison, je me sentirais coupable avec ce sentiment "choisis entre ton boulot ou ton bébé".

- Annoncer la grossesse

Encore un stress que certaines personnes ne connaisse pas je suppose. Comme je l'ai dit je ne m'entends pas forcément très bien avec ma famille, mon mari n'est pas toujours positif à l'idée d'être papa, et je ne sais pas comment mes collègues réagiraient. Du coup je stresse et je me fais des scénarios sur comment annoncer les choses, quand, à qui ?

Le premier point : mes parents. Là à force d'y penser j'ai pris une décision que j'espère ferme, je ne leur dirais pas. Mes parents ont montré un certain refus par rapport à mon mari et notre relation s'est complètement dégradée depuis que je suis avec lui. Je me suis mariée à 6000km de la France (@) et j'ai appris plusieurs années après que ma mère avait pleuré en recevant mon faire-part (j'ai le sentiment qu'elle était plus triste que je me sois mariée avec mon mari, que de ne pas avoir été invitée). Cette réaction, rapportée par mon frère, m'a encore plus agacée et confortée dans l'idée que je ne leur donnerais pas plus de raison de pleurer. Donc pas d'annonce de grossesse si cela arrive, et pas de faire-part de naissance non plus.

Le second point : au boulot. Je ne sais pas très bien quoi faire dans ce cas précis. J'avais en tête de prévenir uniquement mon patron et une autre personne (secrétaire/administratrice/et un peu amie qui pourrait aussi m'aider pour comprendre comment se passe les choses en Suède) une fois les 3 mois passés. Mais pour les autres, je ne suis pas sûre de le souhaiter. Je pense que mon mari ne serait pas d'accord, le fait que l'on ne peut pas cacher une grossesse indéfiniment aussi pose problème. Mais je ne sais pas. Je ne suis vraiment pas sûre que pour les autres personnes du labo cela soit judicieux ou ne serait-ce qu'important de leur annoncer. Je pense que juste ne rien dire, sans forcément le cacher, serait le mieux. Pas d'annonce, pas de mensonges, juste "si vous le voyez tant mieux pour vous, sinon, peu importe je ne ferais pas d'attaché presse". Il faut savoir que parmi mes collègues (sauf les deux indiqués sités plus haut) seul un collègue a des enfants, les autres ne sont ni parents, ni mariés, voire même pas en couple. Je pense qu'ils ne seraient pas ouverts à comprendre que je puisse avoir un enfant, et que les propos de certains seraient - sans que ce soit voulu - plus négatifs que positifs.

Le troisième point : ma belle-famille. Le sujet qui fache un peu. Cela dépend en fait surtout de mon mari. Je n'ai pas l'habitude d'envoyer de lettre ou de mails à mon beau-père, encore moins à ma belle-soeur. Je pense que je laisserai mon mari s'occupait de cela, de gérer comment il veut leur annoncer. Le connaissant et voyant qu'il évite beaucoup d'envoyer des nouvelles je pense qu'il ne leur dira qu'une fois le bébé arrivé et les faire-part distribué.

Le dernier point : mes "amis". Je considère que j'ai de moins en moins d'amis, les gens ont fait leur vie et aussi vite que je suis sortie de leur vie ils se sont épanouis, du moins c'est mon sentiment (je suis peut-être toxique pour les autres avec mes accès de dépression et de pessimisme). Quoi qu'il en soit entre les gens qui vivent un peu dans leur bulle loin du monde physique et ceux qui ont leur vie, leur bébé, leurs amies déjà parents, j'ai le sentiment que cela ne sera ni une bonne ni une mauvaise d'apprendre que je serais enceinte. Ce serait juste "ok, cool pour toi, à plus". Du coup je doute en fait qu'il vaille la peine de les prévenir. Mais en même temps je suis comme beaucoup de femmes je pense et j'ai un peu aussi envie de parler de ca si cela arrive. Je pense que je m'étendrais sur le sujet (encore une fois en espérant que cela arrive), seulement sur instagram, et en mode "my story".

Je n'ai pas parlé de mon mari  parce que... cela dépendra de l'évolution des choses. D'un côté je me dis qu'évidemment je le préviendrais de suite, que je risquerais de me faire pourrir si je ne le faisais pas, qu'il soit content ou non de la nouvelle. Mais je ne sais pas, je ne sais pas vraiment, si cela arrivait, comme je lui dirais. Parce que je ne sais pas trop quelle serait sa réaction. Est-ce qu'il sera fâché ? Est-ce qu'il s'inquiétera pour le futur (par rapport au boulot surtout je pense) ? Je ne l'imagine malheureusement pas sauter de joie.


Que de questionnement alors que je ne suis pas enceinte, que j'ai toujours mon implant contraceptif expiré dans le bras et que je n'ai aucune assurance de pouvoir tomber enceinte.
Les choses vont peut être avancées un peu, j'ai un rendez-vous à la clinique où je ne peux pas téléphoner pour un test gynéco automatique. J'essaierais d'en profiter pour leur demander un rendez-vous pour retirer mon implant.

Quou qu'il en soit ce n'est pas fini... j'ai encore plusieurs points à soulever dans de prochains articles.


La suite une autre fois



(&) En un sens c'est un peu triste mais la solution que je trouve toujours à mes soucis c'est "gère ca seule". C'est comme ca que j'ai été élevée, dans un cadre où l'on ne voulait pas me donner de coup de main. Du coup je pense tout faire toute seule tout le temps.

(#) Petite note à ce sujet, pendant mon adolescence, alors que j'étais en dépression, apprendre cette histoire m'a pas mal perturbée, ou du moins j'en ai énormément voulu à ma mère de ne pas m'avoir perdu. De ce fait j'ai le sentiment que si la nature décide que non ce ne sera pas possible à moins d'aide médical, alors il ne devrait pas y avoir de grossesse.

(¤) Je suppose qu'il nierait les faits si je lui disais, ou peut-être atténuerait ses propos en disant que lorsqu'il m'avait dit ca je n'étais au labo que depuis 1 an (lol, 1an hein, pas 1mois comme certaines femmes font, voire même parfois certaines personnes sont embauchées en ayant caché qu'elles étaient enceintes).

(@) Je ne l'avais pas souhaité, en fait j'aurais préféré que mon mari revienne en France pour que l'on se marie dans notre pays avec de vrais papiers officiels, avec sa famille, mes collègues et mes amies. J'aurais pu faire mon visa dans la foulée aussi sans faire des allers-retour aux Etats Unis. Mais monsieur n'a pas voulu faire le chemin, en fait il n'a montré aucune motivation pour se renseigner sur comment se marier etc... Résultats on s'est marié aux Etats Unis avec.... absolument personne. Un rendez-vous dans un parc, une signature de papier, 4-5 photos et voilà. 

dimanche 17 septembre 2017

Fonder une famille - part 1

Mon premier vrai article va tourner autour d'une de mes plus grandes préoccupations ces derniers mois (mois disons que cela fait plus d'un an et demi en fait) : fonder une famille.

Comme j'ai surement dû le mentionner dans mon introduction je n'ai pratiquement pas d'amis, mes collègues de travail.. travaillent avec mon mari ce qui implique que je dois taire au mieux tout ce qui peut concerner notre vie (parce que je sais que mon mari ne veut pas vraiment parler de notre vie) - ce dont je ne suis pas toujours capable malheureusement - , et je n'ai plus beaucoup de lien avec ma famille (entre un frère égocentrique, un père qui n'a jamais écouté ce que je pouvais dire et une mère qui a shifté complètement quand j'ai atteint 18ans et encore plus une fois que j'ai rencontré mon futur mari à l'époque, on ne peut pas dire que j'ai beaucoup d'écoute). Bref, je n'ai personne à qui parler. Je me sens bloquée avec toutes mes inquiétudes, tout mon stress, et aucun moyen d'évacuer parce que personne n'est là pour recevoir tout ca.

Mon souci en gros est que j'aimerai devenir mère, malgré toutes ces années où j'étais complètement contre, les hormones peut-être en ont décidé autrement. En un an je suis passée de "j'aimerai me faire ligaturer les trompes" à "je devrais retirer mon implant et essayer d'avoir un enfant". Je me sens pathétique. J'avais une liste énorme de points négatifs pour ne pas avoir d'enfant mais tout est balayé par.. un sentiment, une sensation au fond de moi qui crie "je veux un enfant !". Alors que je me répète que je serais la pire des mères, que je devrais laisser tomber, c'est impossible, j'y pense tout le temps.

Vous me direz que je devrais parler de ce genre de choses à mon mari, vu qu'il est le principal intéressé. Mais voilà, quand je ne voulais pas d'enfant et que je lui disais "j'aimerais me faire stériliser" il avait râlé, "tu n'as pas le droit de faire ca, c'est égoïste, et moi dans tout ca, si je voulais un enfant ?!" Et maintenant que je lui en parle c'est complètement l'opposé "tu veux te faire retirer ton implant... je devrais me faire opérer alors..." Il répétait à tout le monde avant "non nous n'avons pas d'enfant, mais peut-être dans l'avenir" et ca m'énervait. Et maintenant "un enfant, ah non, pas question !" Je sais, j'ai aussi changé d'avis, mais pour lui je ne comprends pas. Dans mon cas je pense que ce sont uniquement mes hormones (et l'horloge biologique) mais ca ne le touche pas. C'est comme s'il choisissait juste dene pas être de mon avis, ou qu'il n'a jamais voulu d'enfant mais qu'il ne voulait pas l'avouer avant parce que ca ne risquait pas d'arriver vu que je n'en voulais pas non plus.

J'essaie de lui en parler sur un ton léger, parfois cela passe, il me renvoie de bonnes ondes qui sonnent comme un "si tu veux, fais comme tu veux" et d'autres fois il va être négatif ce qui ne m'aide pas, au contraire. Je me retrouve à stresser, à m'inquiéter pour tout. 
Je passe pas mal de temps sur internet pour me renseigner, voir si je suis toute seule à angoisser et finalement pas tellement, c'est apparemment plutôt naturel, mais ca ne me déstresse pas pour autant, parce qu'encore une fois je n'ai pas quelqu'un en face pour m'aider à me sentir plus zen.

Vu que j'ai énormément de choses à raconter sur toutes mes angoisses à ce sujet je vais faire plusieurs articles là-dessus (la lourde.. ahah). 

Commencons donc la liste des choses qui m'inquiètent, et pour cela on va passer dans l'ordre chronologique:

- ne pas réussir à tomber enceinte. 

Je porte un implant contraceptif depuis 5ans, soit 2ans après sa date d'expiration. Je ne l'ai jamais fait enlever à cause de mes doutes (la première année je n'avais pas vraiment envie de tomber enceinte, je n'avais pas d'emploi stable, mon mari me mettait la pression comme quoi ce serait vraiment mal de faire ca par rapport à mon employeur). Puis il y a le fait que j'habite en Suède, que je ne savais pas où aller, que je stresse à l'idée de donner un coup de fil à ce qui semble être la seule clinique de la ville qui s'occupe de ca.
Au début j'ai stressé en voyant que mon implant était expiré, je me disais "mince je peux tomber enceinte à tout moment", mais ce n'est évidemment pas arrivé. Alors je me suis dit "cela doit toujours faire effet, tant que je ne l'ai pas fait enlever je ne devrais pas m'inquiéter et ne pas considérer non plus que je suis en essai bébé". J'ai fait des recherches, pas de témoignages indiquant une grossesse sous implant expiré. J'ai discuté sur des forums et là le choc. Alors que je parlais de mon expérience sans grossesse après tant de temps une personne m'écrit "tu aurais du tomber enceinte depuis, ce n'est pas normal, il doit y avoir un problème de fertilité dans ton couple". Ca m'a paniqué, j'ai continué à faire des recherches et toujours rien, voire même des explications qui vont dans mon sens "implant pouvant durer le double de la période estimé" mais souvent on ne trouve que ce que l'on veut trouver et ce doute reste en moi "peut être que je ne peux pas tomber enceinte". Quand j'ai essayé d'en parler à mon mari il n'a jamais aidé à me sentir mieux, au contraire. Quand il est en phase négative il va plutôt rajouter une couche pour dire "tant mieux, ce n'est pas grave, je pense que c'est moi qui ne peut pas avoir d'enfant..."

Je sais que c'est stupide de se prendre autant la tête alors que je n'ai toujours pas fait enlever mon implant (peut-être que j'arriverais à appeler la semaine prochaine, j'espère trouver le courage et le temps de le faire), et je sais aussi que stresser à propos de toutes les autres choses dont je parlerais après semble complètement stupide si l'on est pas déjà enceinte. Mais je suis de nature stressée alors je ne peux rien y faire. Je réflechis trop et j'ennuie toujours le peu de personne (bon ok juste mon mari) avec tout ca (enfin une partie vu que je lui dis pas tout).

La suite dans un prochain article..

jeudi 7 septembre 2017

Introduction

Comme chaque nouveau blog une introduction s'impose Meme si le but ultime de ce blog n'est pas forcément d'être lu. Soyons direct avant de s'apesantir davantage, j'ai crée ce nouveau blog comme une sorte de journal intime. Malgré le fait que je possède déjà un journal physique dans lequel j'écris parfois quelques entrées, j'avais besoin d'avoir un blog, qui pourrait être lu par des inconnus.

J'ai eu, comme beaucoup de personnes maintenant qui possèdent un blog j'imagine, pas mal de blog dans le passé. Je les ai tous supprimés depuis, il n'y a plus une seule trace de ce que j'ai pu raconter. Les premiers parlaient de ma vie, de mes études, de mes dessins, de mes hobbies, de mes opinions sur des animes que je regardais ou des jeux auxquels je jouais. J'espérais que des gens réagiraient, j'étais sur une autre plateform, j'avais même payé pour faire un design particuliers pour mon blog, attirer les gens, Ca n'a pas été très utile.

Puis je suis partie vivre aux Etats Unis, à 6000km, 6h de décalage horaire, de tous les gens que je connaissais. J'avais pourtant eu l'expérience de plein de déménagement, j'aurais du apprendre que loin des yeux, les gens oublient et ne s'intéressent plus des masses à ceux qu'ils considéraient comme des amis: Quand bien même j'ai créé un blog, pour parler de ma vie aux Etats Unis. J'avais trouvé un blog quelques mois avant d'une femme qui avait vécu au Japon et qui donnait au milieu de son racontage de vie pas mal de conseils techniques intéressants et enrichissants. J'avias pensé que ce serait pas mal au delà de donner des nouvelles aux gens que je connaissais.
Je parlais donc des différences culturelles, des démarches que j'avais du faire pour me marier là bas, pour obtenir un visa, pour avoir mon permis de travail... Mais pas un commentaire. J'en avais fait la pub sur facebook pour mes anciens collègues, mais pas un seul visiteur. J'ai laissé tomber. Je ne suis pas très persévérante. A quoi bon se donner du mal à m'être en forme des articles, à expliquer des choses si tout le monde s'en fout ?

Cette fois-ci c'est différent.

Après une vie en France, deux ans aux Etats Unis et maintenant deux ans en Suède j'ai mis des kilomètres entre moi et les gens que je connaissais. Cela fait 4ans que je ne suis pas retournée en France, 6 ans que je n'ai pas vu mes "parents". Deux ans en Suède dans une ville remplie de chicco (soyons sincère, toutes les villes Suédoises ne sont pas comme ca, mais lÀ où j'habite ce sont vraiment tous des cassos, une bonne moitié de la population sont des handicapés physiques et mentales, une concentration de gens malpolis qui ne disent jamais bonjour, n'ont aucun savoir vivre, et sont aussi froids et ternes que leur pays), deux ans à n'avoir que mon mari à qui parler. C'est toujours mieux que rien, on parle de beaucoup de choses mais..il y a des choses dont je ne peux pas parler, forcément. Parce que ca le soule, parce que ce sont des trucs de femmes et donc que ca ne l'intéresse pas.. Bref, je n'ai pas d'amis, pas de famille, j'ai besoin d'une oreille à qui parler, même si cette oreille c'est le vide d'internet. Ca reste toujours un peu plus salvateur que mon petit carnet noir caché dans un placard que seule moi peut lire.

Ce sera tout pour cette introduction,

A plush

G